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ACCOMPLISSEMENTS

Profondément ancré dans une démarche de dialogue disciplinaire et d’ouverture des limites de la philologie traditionnelle, l’ensemble des travaux de recherche de Magali Année, ainsi que la quasi-totalité de ses publications – dont en premier lieu le livre issu de sa thèse sur les fragments de Tyrtée et Kallinos – s’intéressent essentiellement aux mécanismes qui sous-tendent l’expression et la communication des savoirs grecs, à l’époque archaïque et classique, dans le cadre de leur performances orales devant un auditoire donné. 

 

Elle est l’auteur de plusieurs articles dans des revues internationales à comité de lecture (Italie, Brésil, Canada), de différents chapitres dans des ouvrages collectifs à comité de lecture (Les Belles Lettres, Academia Verlag, Armand Colin/Recherches) et de 4 ouvrages en nom propre :

  1. le premier paru en 2012 chez Vrin (Parménide, Fragments, Poème, précédé de Énoncer le verbe être, Paris, Vrin) ;

  2. le second en 2017 (Tyrtée et Kallinos. La diction des anciens chants parénétiques - édition, traduction et interprétation, Paris, Classiques Garnier-Kainon) ; les deux autres en 2018 :

  3. Alcméon de Crotone. « Traité scientifique » en prose ou λόγος poético-médical ? (Nouvelle édition traduite des fragments, accompagnée du texte et de la traduction des témoignages de l’édition Diels-Kranz), Paris, Vrin ;

  4. La musique linguistique de la réminiscence : le Ménon de Platon entre réinvention cratyléenne de la langue commune et réappropriation de l’ancienne langue parénétique (avec une préface en anglais d’Egbert Bakker, Yale University), Grenoble, Jérôme Millon-Horos.

 

Ces publications, tout comme son activité de chercheur, décrivent une ligne scientifique majeure qui relie les uns aux autres ses intérêts de recherche :

  • Philosophie (« présocratique ») et poésie (élégiaque) de la Grèce archaïque ;

  • Le fonctionnement anamnétique des élégies d’exhortations : Tyrtée et Kallinos ;

  • L’importance centrale du Cratyle de Platon pour comprendre l’état de langue caractéristique de l’époque archaïque et classique ;

  • L’héritage de la diction exhortatoire de Tyrtée chez Platon (Lois, Ménon, etc.) ;

  • Le sous-bassement linguistique (phonique et pragmatique) des discours de savoir « présocratiques » : le poème de Parménide, les fragments d’Héraclite ;

  • Le processus intercommunicationnel de la signification dans les dictions grecques de l’époque archaïque et son héritage à l’époque classique ;

  • Linguistique grecque et grammaire historique ;

  • Linguistique contemporaine (Saussure, Benveniste) ;

  • Sciences des limites du langage (Wittgenstein) ;

  • Philologie herméneutique.

 

À la croisée de la philosophie, de la linguistique historique et pragmatique, et des études philologiques et littéraires, la clef de voûte de ces différentes thématiques consiste en effet en une idée simple et fondamentale, selon laquelle tous les textes grecs qui nous sont parvenus des époques grecques archaïque et classique sont le résultat d’un travail sur la langue qui n’est autre que la condition même de leur compréhension. En tant que tel, ce « résultat » que constitue le texte n’est donc philologiquement « intéressant » que dans la mesure où il peut nous livrer la clé des « procédures qui ont permis d’y parvenir »  et nous donner ainsi à saisir le savant (σοφός) – qu’il soit poète, sage polymathe, ou authentique philosophe  – au travail de sa pensée.

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